Un troupeau de bisons jusqu’à l’horizon avance lentement et bruyamment dans la plaine, surveillé par des cavaliers. Les animaux avancent lourdement avec leurs toisons noirs sous le soleil. Un spectacle impressionnant et majestueux se déroule sous nos yeux.
La vie est dur dans la plaine avec le troupeau, les hommes rudes, leur peau tannée par le soleil tournent en périphérie du troupeau.
Avec un animal, ils peuvent tous se nourrir pendant une semaine, ils éloignent donc une bête du troupeau, avec plusieurs cavaliers c’est facile de la coincé. Ils prennent leur précaution, l’animal est dangereux mais le combat est perdu avant d’avoir commencé, l’animal est plaqué au sol.
Et au plan suivant, ils préparent déjà des morceaux de viande.
– Maman, pourquoi ils cassent un animal?
– Il faut pas faire mal à la nature!
Réactions outrées des enfants devant l’émission nature à la télé.
Et là qu’est ce qu’on réponds :
– Oui, il faut bien se nourrir. Mais la viande que tu manges, c’est différent.
ou
– Oui c’est vrai, la viande vient d’un animal.
Et oui, on n’y pense plus quand la viande est dans notre assiette, que c’était un animal, tellement nous avons l’habitude d’en consommer, toujours plus. Nous cassons, nous faisons mal à la nature à consommer toujours plus, course effrénée à la consommation et à la possession.
Pour nos ainés, la viande, c’était un luxe, réservé aux jours particuliers, mais depuis que nous en avons les moyens, c’est tous les jours. Au mépris des conditions de production et de notre propre santé. C’est devenu une industrie, une habitude, une norme sociale, on ne sait même plus que l’on a le choix.
Nous avons oublié que nous avons le choix. Alors aujourd’hui nous mangeons végétarien et nous laissons un peu souffler la nature.
Les remarques des enfants donnent une autre lumière sur nos dogmes sociaux et personnels si on prend le temps d’y réfléchir et d’en discuter avec eux. Prendre conscience de sa responsabilité et apprendre la modération commence tôt.
